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Madame Choi
5 juillet 2006

Le temps des... missiles

La Corée du Nord, seul pays au monde à narguer de sa superbe les puissants Etats-Unis (et leurs alliés par la même occasion), n’en font décidément qu’à leur tête. Pas moins de 6 missiles ont été tirés ce matin, dans le cadre de soi-disant essais. Cela n’est pas sans rappeler les essais nucléaires conduits dans le Pacifique par le Président Jacques Chirac au début de son premier mandant, en 1995, et les protestations de l’opinion publique internationale qui s’en était alors grandement émue. Seulement voilà, la France n’est pas la Corée du Nord. Pour avoir une idée de l’isolement dans lequel se trouve actuellement cette république populaire établie dès 1945, il faut se rappeler des quarante ans d’occupation japonaise qui ont pris fin avec la Seconde Guerre Mondiale et la défaite du Japon contre les alliés. L’indépendance de la Corée avait alors été proclamée. Malheureusement, une coutume arriérée selon laquelle les vainqueurs ont droit de faire main basse sur le butincoreedunord de guerre – en l’occurrence, la péninsule coréenne – fait que celle-ci se retrouve partagée au 38° parallèle entre les soviétiques et les américains. Sous couvert de protectorat, la Corée ne devient ni plus ni moins qu’une colonie moderne. C’est à ce moment là que l’ONU manqua à ses devoirs en laissant les américains commettre l’irréparable (et je cite un article du Wikipédia à ce sujet, fort bien écrit) :

« Les États-Unis […] suppriment les comités de libération nationale, et maintiennent les fonctionnaires japonais et coréens de l'administration impériale japonaise, tout en confiant le maintien de l'ordre à la police japonaise. Contrairement à la Corée du Nord, la Corée du Sud n'a ainsi pas conduit d'épuration des collaborateurs pro-japonais de la nouvelle administration sud-coréenne. »

Autrement dit, c’est comme si le Régime de Vichy secondé par les allemands se serait retrouvé à gouverner la France après la Libération et que les résistants se seraient barricadés au Nord de la Seine ! Une aberration qui laisse comme un goût d’amertume dans la bouche des sud-coréens, de plus en plus nombreux à regretter une situation aujourd’hui irrévocable. Et pour couronner le tout, les livres scolaires japonais passent cette colonisation sous silence, effleurant à peine le sujet et sous-entendant que leur pays serait venu apporter la civilisation au peuple coréen. Aussi impensable que l’occultation des camps de concentrations dans nos leçons d’histoire, par exemple. Et pourtant…

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