16 octobre 2006
Un pays en guerre
Avec ses touristes, son économie florissante et ses fêtards nocturnes, il est facile d’oublier que la guerre de Corée est à ce jour toujours en suspens. En effet, ce n’est pas un traité de paix qui a été signé en 1953 mais un simple cessez-le-feu. Si l’on y regarde de plus près, certains signes trahissent cet état de fait, telles que :
- un service militaire de 24 mois obligatoire pour tous les hommes (il était autrefois de trois ans) ;
- une présence militaire américaine pour le moins ostentatoire (au nombre de 30 000, les militaires américains occupent notamment la base de Yongsan, une véritable « Americatown » en plein cœur de Séoul, que la ville souhaite se réapproprier) ;
- 15% du budget de l’Etat investi dans la défense (chiffres de 2003) ;
- des avions de chasse qui écument le ciel du pays à n’importe quelle heure du jour et de la nuit ;
- d’inquiétantes sirènes (entendues pour la première fois pas plus tard qu’aujourd’hui !) qui ne sont pas sans rappeler celles de Paris, actionnées tous les premiers mercredis de chaque mois ;
- des masques à gaz disponibles dans les stations de métro (en prévision d’attaques chimiques ou bioterroristes ?) ;
- des barbelés le long des plages proches des côtes du nord ;
- l’attention médiatique suscitée par le moindre accrochage Nord-Sud (bien que Pyongyang sache très bien se débrouiller seul pour faire braquer sur sa demi-péninsule les projecteurs du monde entier).
Mais malgré tout, la vie continue de plus belle et l’on replonge aussitôt dans son confortable train-train, jusqu’à en oublier nos belliqueux voisins.
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